Le secteur de la santé en Tunisie est parmi les meilleurs en Afrique, avec une espérance de vie à la naissance d’environ 74 ans en moyenne. Les indicateurs de santé sont relativement bons ces dernières années. En effet, l’économie diversifiée et le niveau de vie ont produit un système de santé crédible, mais qui a besoin d’une amélioration sérieuse en termes de qualité et d’équité des soins. Le système de prestation des soins de santé est principalement public, avec une participation croissante du secteur privé. Le secteur public et le secteur privé ont fait preuve de solidarité face à la crise sanitaire que nous vivons, celle du COVID-19. Au niveau national, environ 88% des lits d’hôpitaux appartiennent au secteur public. Le principal prestataire de soins est le Ministère de la santé publique, structuré selon trois niveaux de soins. Le niveau des soins primaires compte 2.028 centres de soins de santé primaires (SSP), hôpitaux de circonscription consistant en de petites installations d’une moyenne de 23 lits par installation, et centres de maternité, qui ensemble, s’inscrivent pour environ 14% de la capacité en lits du secteur public. Les soins de santé primaires représentent 27% des dépenses du MSP. Les soins de santé secondaires sont pris en charge par 34 hôpitaux régionaux (HR), consistant d’hôpitaux généraux qui s’inscrivent pour environ un tiers de la capacité totale en lits et des médecins spécialistes du secteur public. Ce niveau absorbe environ 25% du budget du MSP et obtient un financement additionnel par le biais des recettes qu’il génère en propre et des remboursements du système de la sécurité sociale. Le niveau des soins de santé tertiaires est composé d’un réseau de 22 hôpitaux universitaires (EPS – Etablissements de santé publique) d’une capacité variant de 26 à 1.010 lits, et d’une taille moyenne en lits de 390. La pandémie du corona virus a permis de mobiliser, toutes les structures sous la tutelle du ministère de la santé publique, grâce auxquelles, nous avons réussi à éviter les scénarios catastrophiques, qu’a connu la majorité des pays Européens Malgré cela, le secteur de la santé publique est confronté à des problèmes comme la détérioration de l’infrastructure et des prestations de santé, le détournement de fonds et le déficit financier de certains hôpitaux. Les établissements de santé et hôpitaux privés montrent, quant à eux, un développement significatif au niveau de l’infrastructure, de prestations et de capacité d’accueil. A titre d’exemple, les cliniques proposent des services de chirurgie esthétique, de thalassothérapie et de cures thermales. Le secteur souffre également de manques de cadres médicaux à cause de l’exode des cerveaux et des pénuries des médicaments. Il est clair maintenant qu’une revue à plat du système sera la priorité une fois la crise du COVID-19 passé.

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